Sibylline

Publié le 26 juin 2013 par dans Coups de Crayons | 401 149 views

Je m’appelle Sibylline, j’ai 21 ans, et je suis illustratrice et graphiste freelance. J’adore les films en noir et blanc, la musique qui grésille et les vieilles perles.

Peux-tu nous raconter ton parcours et comment tu as fait tes débuts en tant qu’illustratrice?

J’ai toujours aimé dessiner, je n’ai jamais arrêté. Au lycée, je n’avais qu’une idée en tête : devenir dessinatrice de bande-dessinée. Tous les jours je disais à mes parents « vous verrez quand tout ça sera fini, je dessinerai toute la journée ! ». Du coup, après avoir (enfin) eu mon bac, je me suis lancée dans l’illustration en freelance. Je n’ai jamais fait d’études, ni dans le dessin, ni dans autre chose… J’ai commencé à faire des petites BD sur mon blog et à poster quelques illustrations. L’année d’après je suis allée au festival d’Angoulême et j’ai rencontré des gens supers qui m’ont vraiment motivée. J’ai donc sorti un artbook, « Retroactivity », édité par Horizon BD, et c’est grâce à ce petit livre que j’ai passé l’année à dédicacer dans plusieurs festivals BD. C’est au festival de Solliès-Ville en 2011 que j’ai eu la chance de rencontrer Arleston, qui m’a proposé de travailler pour son magazine Lanfeust Mag.

Quelles sont tes influences et tes artistes référents ?

J’adore les années 50. Les artistes de cette époque m’inspirent beaucoup car leurs illustrations sont toujours en finesse et tellement élégantes. C’est ce que j’aime chez ces illustrateurs, ils savaient rendre les choses belles, que ce soit pour une pub de lessive ou une affiche de cinéma, tout était au même niveau. J’admire le travail de Gruaut, Brenot, Whitcomb, Elvgren, Hawley…Et bien évidemment les artistes qui ont travaillé pour Disney, Marc Davis, Marie Blair…

Il y a aussi beaucoup de jeunes talents que je suis, comme Geneviève Godbout, Annette Marnat, Leslie Hung, Stevie Ray, Maike Plenzke pour n’en citer que quelques uns… Je vais souvent voir leur blog pour rêver un peu et pour me motiver !

As-tu une technique de dessin particulière ? Quelle-est ta méthode de travail ?

Maintenant, avec la tablette graphique, c’est vrai que c’est tellement plus facile de dessiner directement sur ordinateur. Je fais mes croquis et mises en couleurs sur Photoshop en général. Mais j’ai quand même la nostalgie du carnet de croquis, je dessine donc souvent sur papier, scanne le sketch et je fais mes couleurs avec Adobe Photoshop CS5. Souvent, je mets en couleur mes dessins à l’aquarelle ou à l’acrylique, je trouve qu’il y a un côté poétique et authentique dans la peinture.

À travers tes dessins y a-t-il un message que tu veux faire passer ou un état d’esprit ?

Quand on est illustrateur, ou artiste en général, on se remet toujours en question.

Pendant un moment, j’ai dessiné pas mal de pinups. J’ai toujours aimé cet univers des années 50-60 et je pense que je voulais juste montrer que cette époque était super chic et que c’est dommage que cette ambiance ait « disparue ». Je voulais aussi partager ma passion pour ces années-là.

Maintenant, mon style et ma technique ont évolués, tout comme moi. Je pense que mes dessins parlent d’eux-mêmes, toujours dans l’esprit retro. Il y a des illustrations que je fais car j’essaye de me mettre au défi et tester de nouvelles choses, et parfois, je dessine car j’aimerais partager un sentiment ou une humeur.

Peux-tu nous parler de tes projets actuels ou futurs ?

Je suis en train de travailler sur un projet BD, les premières pages sont en ligne sur mon blog. Cette bande-dessinée s’appelle « A Fair Affair » et c’est un polar qui se déroule à Paris dans les années 50. C’est un projet qui me tient à cœur et que j’ai présenté à quelques maisons d’édition. J’espère vous ramener de bonnes nouvelles très bientôt !

Sinon, vous pouvez aussi suivre mes aventures au quotidien dans les petites BD que je poste sur mon blog.