Le Studio Ghibli à été fondé par Isao Takahata et Hayao Miyazaki qui est un dessinateur et avant tout un réalisateur, scénariste de film d’animation japonaise.
On leur doit, entre autres, Mon voisin Totoro, Le Château dans le ciel, Porco Rosso, Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, Le Château Ambulant, Arrietty, le petit monde des chapardeur, La Colline aux coquelicots et plus récemment Le vent se lève ou encore La princesse Kaguya. Ces titres ne vous disent rien ? Si vous n’en avez jamais vu, car « les animés, c’est pour les enfants » ou autres raisons, je vous conseille d’aller jeter un oeil. Les histoires sont plus complexes qu’il n’y paraît et Hayao les destine à tous.
Le Voyage de Chihiro ( ci-dessous) sera le plus gros succès cinématographique de tous les temps au Japon (surpassant Titanic) avec 23 millions d’entrées, et bénéficiera d’une importante reconnaissance internationale en remportant de nombreux prix.
En France, il totalisera plus de 1 400 000 entrées.
Souvent est mis en scène une adolescente qui passe à l’âge adulte. La miss a du caractère et sait ce qu’elle veut. Les femmes ont une place importante dans tous les récits Ghibli. Pour cause, Miyazaki est convaincu que les sociétés valorisant les femmes réussissent mieux.
Les histoires se passent dans un monde intemporel mêlé de fantastique où on croise fantômes extensibles, petits êtres blancs, boules de poil noir, sorcières, dragon volant, bébé géant et autres bestioles farfelus pour notre plus grand plaisir.
Elles sont toutes basées sur les mêmes messages : l’écologie et le pouvoir de la nature. Il dénonce aussi l’inutilité de la violence, la bêtise humaine et la quête du pouvoir. Son message principal est celui de la paix. Ce qui est particulièrement intéressant, à l’opposé des Disney, c’est qu’il n’existe pas vraiment de « gentils » et de « méchants » dans ses films. Ses personnages montrent justement qu’il n’y a pas de bons ou de mauvais côtés mais des choix à faire. Il pousse un peu plus à la réflexion, cherchant à transmettre des valeurs que l’ont perd petit à petit.
Par exemple, pour ceux qui l’ont vu, Dame Eboshi dans Princesse Mononoké (ci-dessous) est le reflet exact de l’humain avide de pouvoir, souhaitant asseoir son autorité sur la nature. Et, bien que cruelle, elle est juste envers les siens, abritant des lépreux et des prostitués, mis au ban de la société.La Colline aux coquelicot (ci-dessous), sort un peu de sa lignée. Peut-être avez vous remarqué qu’il n’y a ni magie, ni êtres étranges dans celui-ci. Cette histoire est principalement basée sur l’humain ; sa volonté de changer et son pouvoir d’agir seul face à des événements, sans aide miraculeuse.
La raison est simple, le Japon ayant été très marqué par Fukushima, Miyazaki a voulu faire passer un message d’espoir au peuple japonais à travers ce long métrage.
On y apprécie plus les petits rien de la vie : la préparation d’un dîner, le chemin qu’on prend tous les matins, les nouvelles rencontres… Le quotidien et ses petits événements sont racontés de façon poétique et apaisante. Il est dans mon top !Pour Le vent se lève, où là non plus il n’y a pas de magie, je suis plus dubitative. On y croise encore le sujet de la guerre mais de façon plus réaliste. On parle ici de la 2e guerre mondiale et particulièrement de la construction d’avions, bombardiers entre autres. On découvre surtout un autre Japon, en retard et décalé. Cet animé s’apparente un peu au film Le tombeau des lucioles de Isao Takahata. J’ai d’ailleurs lu récemment « Les Japonais » de Karyn Poupée qui expliquent très bien ces faits historiques avec ses tenants et aboutissants (en plus d’une explication historique, on nous détail la culture et les raisons du fonctionnement japonais en lui même socialement et économiquement. Je vous le conseil !). Mais je m’égare… Bref, pour moi Le vent se lève est intéressant mais ne fais pas réellement parti de la ligné Miyazaki. Je n’ai tout de même pas été déçu, en regardant la bande d’annonce, je m’y attendais.
Je ne suis pas encore allée voir Princesse Kaguya de Isao Takahata et ne peux donc pas vous en dire grand chose… Mise à part que les dessins et l’animation à l’air vraiment chouette avec ce traité un peu » estampe-aquarelle » qui peu rappeler Mes voisins les Yamada.
Il est vrai que ces réalisations ont des longueurs dans le scénario, mais c’est pour mieux contempler la somptuosité des images réalisées. Si l’histoire vous ennuie, vous pourrez toujours faire arrêt sur image !
Quand, en plus, on sait qu’elles sont quasiment toutes faites à la main (peinture, 2D…), c’est d’autant plus impressionnant !
Non, pas d’ordinateur, car Miyazaki et son collègue considèrent que la machine fait passer moins d’émotion que la création manuelle qui est plus …. vivante ! Ce sont les petites « maladresses » qui font la vie de ces productions.
Le château ambulant ci-dessousArrietty, Le petit monde des chapardeurs ci-dessous
Pour finir, ceux qui ne sont pas fan d’animés, de films, où de dessins pourront ouvrir grand leurs oreilles et se délecter de la musique des Studio Ghibli qui contribue grandement à plonger dans ces univers oniriques…
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[…] ! J’aime les univers poétiques, la nature, la lumière. En ce sens, le travail d’Hayao Miyazaki me touche particulièrement. Mais j’aime aussi le travail de beaucoup d’autres artistes […]
[…] si je devais citer quelques noms à la volée, je dirai que Sergio Leone, Spielberg, Miyazaki, Lauffray, Wendling, Jon Foster, James Jean, […]
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Bel article sur le studio Ghibli qui permet de se replonger dans sa filmographie riche et tellement attachante… Rien que les images insérées dans l’article ont fait partir mon esprit dans le monde de ce studio incroyable.