Clémence Lesage, illustratrice et graphiste de 25 ans, vous présente son monde poétique tout en couleurs et en motifs…
Tout a commencé assez tôt en fait, depuis toute petite j’ai toujours aimé le dessin, la peinture, je ne savais juste pas trop vers quelle « branche » me tourner. D’un naturel sensible, j’aime aussi beaucoup la musique et mon coeur balançait entre ces deux mondes artistiques.? Et puis j’ai découvert l’illustration jeunesse par un livre que l’on m’a offert sur Pierre Joubert qui racontait son métier, j’ai donc cherché par où on arrivait à l’illustration, et j’ai entendu parler de l’Ecole Émile Cohl, j’ai pris des cours de dessins pour préparer mon book et j’ai été acceptée.
Cinq ans plus tard je suis sortie diplôme en poche et des projets plein la tête et les crayons ! Pour la sécurité de l’emploi, j’ai trouvé une agence d’architecte qui m’a employée comme graphiste et qui continue à me faire travailler en freelance maintenant.
J’ai sorti mon premier livre ( ! ) l’année dernière « La petite fille aux allumettes et le Bonhomme de Neige » d’Andersen aux éditions Clochette. Ce fut un travail très intéressant avec Maureen Dor qui est vraiment à l’écoute et ouverte. Et tout cela a coincidé avec la naissance de mon petit garçon, période riche et mouvementée donc. En ce moment, je reviens doucement à l’illustration et expérimente d’autre techniques, on verra où cela me mène.
J’apprécie le travail de beaucoup d’artistes, en illustration Pierre Joubert bien entendu, il y a l’immense Lisbeth Zwerger, Annette Marnat, Véronique Joffre, Anne Herbauts, je pourrais en citer beaucoup d’autres mais ceux-là ont chacun un monde très personnel et qui me touche.? de mes rencontres à l’école, la liste est longue mais je ne citerai que Nathalie Ragondet et Alexandra Huard qui sont des personnes géniales et surtout généreuses. En peinture, Marc Chagall, qui a une palette de bleu extraordinaire. J’aime aussi le travail de Matisse et j’aimerai bien un jour tester le papier découpé.
Pour la technique, je travaille en deux temps, une fois que j’ai l’idée, je dessine tous mes éléments en séparé dans mes carnets de croquis, je crée mes motifs, je peins mes fonds, j’aime que la matière reste visible. Ensuite je scanne tout et je « monte » l’image sur Photoshop, je nettoie les scanns, je retouche les couleurs et le tour est joué !
Il y a aussi des illustrations traditionnelles que je travaille de manière plus classique, c’est à dire rough, crayonné puis mise en couleur, aquarelle et gouache.
Pour les portraits, je travaille exclusivement sous Illustrator avec des photos en support bien entendu.
Je n’ai pas à proprement parler de message à faire passer, j’essaye juste de transmettre le beau, la poésie du texte, d’aider le lecteur à imaginer et à s’approprier l’histoire. Je recherche les contes qui explorent les émotions et j’essaye de rendre le plus possible celles-ci à travers mes dessins. J’essaye aussi d’être vraie et généreuse dans mon travail, car c’est cette sincérité qui touche et interpelle les gens. C’est pour moi le plus important.
Comme je l’ai dit, je me remets doucement à dessiner, je fais des petits projets personnels telles que des petites illustrations pour des enfants, je creuse aussi la piste des portraits illustrés. Mais j’ai bien envie de reprendre la route de la recherche d’éditeurs pour certains projets dans mes cartons.
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Félicitations pour ton blog et ces poétiques illustrations ! Quelle fraîcheur !
Tu serais peut-être inspirée de voir « la tortue rouge » qui illustre la rencontre d’un naufragé et d’une tortue qui devient un poème de tendresse…
Bien affectueusement
Dad et Mum